28 mars 2007

Zéro ce matin au bœuf aux hormones…



Oui bon, je sais, ces temps-ci je suis fort OGM, scientifiques qui jouent au docteur mabuse et autres manipulations génético-sacrilèges. Mais ça fout les boules! Là, cette nuit, il y a une dépêche qui est tombée sur nos machines avec un titre qui fait peur : « Manger du bœuf aux hormones aurait un impact sur la fertilité humaine ». Comme je vous le dis! Et le pire, c’est que ce serait même pas le mangeur de boeuf aux hormones qui serait victime de ses habitudes alimentaires. En fait, la victime ce serait le fils de la mangeuse de bœuf aux hormones. Pour être plus clair, « les garçons dont la mère était une grande consommatrice de viande de bœuf aux hormones pourraient connaître des problèmes de fertilité à l’âge adulte ». Voilà ce que j’ai lu dans la dépêche relatant les conclusions de la première étude scientifique jamais réalisée sur le sujet. Et y a des chiffres pour prouver la chose… Pour cette étude, dont les résultats sont publiés ce matin dans la revue « Human Reproduction » on a utilisé 387 Américains nés entre 1949 et 1983. On a examiné à la loupe leur liquide séminal et là, constat alarmant, ceux dont la mère avait consommé du bœuf aux hormones plus de sept fois par semaine avait un liquide séminal très pauvre en spermatozoïdes… 25% de petites graines en moins par rapport aux autres cobayes… Malgré ces chiffres… Les scientifiques restent prudents… Ils estiment qu’il faudra procéder à des analyses complémentaires chez des cobayes européens. C’est vrai que la comparaison serait très intéressante puisque les éleveurs américains utilisent largement des hormones pour accélérer la croissante de leur bétail. L’Union Européenne, elle, a interdit cette pratique dès 1988, pour des questions de santé publique. Sommes-nous donc à l'abri? Pas si vite. Je me méfie moi. D’autant plus que franchement, les scientifiques vous lâchent parfois des phrases tellement pleines de précautions qu’il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour les comprendre… Ainsi Shanna Swan, une des responsables principale de l’étude déclare : « Je ne pense pas que nous puissions dire que ces produits sont sans risque »… Comme si c’était pas plus simple de dire : « Je pense que ces produits nous exposent à un risque ». Franchement, ils essayent de nous embrouiller avec leurs négations et leurs tournures de phrases à la « mord moi le mot ». C’est que ces scientifiques marchent sur des œufs, le thème est sensible parce qu’il comporte un volet commercial. Il y a des sous en jeu. Du pognon. Et plus précisément des dollars. Comme je vous l’ai dit, les Américains et les Européens ne sont pas sur la même longueur d’ondes en ce qui concerne le bœuf aux hormones… Et si l’étude voit ses résultats se confirmer, les éleveurs américains devraient prendre le taureau par les cornes et changer leur mode de production. Qui voudrait encore manger du bœuf qui vous empêche d’assurer sereinement votre descendance ? De leur côté, les Européens, eux, ricanent et se disent qu’il y a peut-être là un coup vache possible. D’autant plus que l’étude intervient alors que l’OMC, l’Oranisation Mondiale du Commerce, doit rendre, dans une grosse quinzaine de jours, un jugement sur ce conflit qui oppose Européens et Américains. Inutile de dire que la fédération américaine des exportateurs de viande a déjà réagit en critiquant la façon dont avait été menée l’étude…

http://www2.envmed.rochester.edu/envmed/tox/faculty/swan.html



1 Comments:

At 9:02 AM, Anonymous Anonyme said...

Les OGM sont-ils sponsorisés par le Vatican? a défaut de préservatifs, le boeurogmisé pourrait être doublement utile : limiter les naissances dans les pays surpeuplés et affamés

 

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