14 mars 2007

Bravo ce matin à Bruno Mouron et Pascal Rostain, deux paparazzis qui pour l’instant exposent à Paris.





Oui, je sais. Y en a qui vont m’en vouloir, parce que les paparazzis, ils ne sont pas toujours en odeur de sainteté. On les soupçonne d’avoir tué Lady Di, d’avoir brisé des centaines de ménages, d’avoir atteint à la pudeur de milliers de paire de seins et en général de travailler pour des magazines qu’on affirme ne jamais lire (sauf chez le dentiste) mais qui se vendent à des milliers d’exemplaires. Bruno Mouron et Pascal Rostain ont connu des haut faits de téléobjectifs comme par exemple les premières photos de Mazarine, la fille de Tonton, ou l’affaire Cecilia Sarkozy. C’est quand même pas rien ! Bref, ces deux-là exposent… Et ils sont loin des clichés… En fait, les deux compères sont aller faire les poubelles… Eh oui, les poubelles, comme pour souligner davantage les critiques dont ils font l’objet… Evidemment, ce ne sont pas n’importe quelles poubelles. On est paparazzi ou on ne l’est pas. Ce sont des poubelles de stars… Ben oui, même les John Travolta, même les Madonna, même les Michael Jacskon. Ils ont des poubelles… C’est peut-être là, une des principales révélations de cette expo. Les stars génèrent des déchets comme le commun des mortels… Alors bon les déchets de stars si on veut les prendre en photo, il faut les mettre en scène. Bruno Mouron et Pascal Rostain ont donc pris le parti de vider les poubelles puis d’en aligner le contenu sur un fond noir. C’est très classe (je vous jure). On dirait l’étalage d’une épicerie de quartier, tellement c’est propre et bien arrangé… Boîtes de corn-flakes éventrées, bouteilles de bières désespérément vides, lettres déchirées, rien ne manque au rebut de la vie de ces chanteurs, de ces comédiens, de ces sportifs qui nous font rêver. Ce sont des photos tirées en grand format, un mètre vingt sur un mètre quatre-vingt, datées, signées avec justification du tirage. Des œuvres d’art quoi… Sur « Mel Gibson » réalisée en 1996 on peut découvrir avec émerveillement un vieux caleçon aux motifs écossais et des brosses à dents usagées. Dans l’œuvre « Madonna » qui date de 1990 on peut discerner une bouteille de shampoing de la marque Superstar et plein de cadavres de bouteilles d’eau en plastique…Attention, les deux photographes font preuve de déontologie, il l’affirment « nous évitons de prendre tout objet lié à ce qui est médical ou sexuel ». L’exposition avant d’arriver à Paris s’est déjà tenue à New-York, ensuite elle prendra la direction de Moscou. On vous le dit, cette expo, c’est un must. En plus, c’est vachement écolo, c’est du recyclage de déchets quelque part, parce qu’en plus, certains détritus ont été méticuleusement conservés par les deux photographes et ils les exhibent aux côtés de leurs photos… Le fameux caleçon de Mel Gibson, par exemple, on peut le contempler en « live ». Non franchement ça vaut le coup… Pour preuve, Bruno Mouron avoue par exemple sans ambages que le meilleur portrait qu’il ait jamais fait de Jack Nicholson, c’est celui de sa poubelle. Cela dit, gare au commun des mortels, si les poubelles de stars ont été disséquées pendant 15 ans, Mouron et Rostain s’intéressent depuis deux ans aux anonymes, ils vont se pencher sur le contenu des poubelles d’une famille moyenne de 42 pays… L’expo ce sera pour plus tard… En ce qui concerne les stars, l’expo s’appelle « trash » et elle se déroule jusqu’au 3 juin. Il y aussi un livre qui accompagne l'événement. (Les coordonnées sont dans le link ci-dessous)

1 Comments:

At 10:11 PM, Blogger Les insolites de l'info said...

l'idée est d'autant plus géniale qu'ils gagnent super bien leur vie en fouillant les poubelles. Comme quoi on pourra toujours dire à nos enfants qu'il y a toujours de l'espoir dans les détritus des autres. Moi c'est zero.

 

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