13 mars 2007

Zéro ce matin à l’université de Rochester aux Etats-Unis qui vient remettre en cause les critiques dont font l’objet certains jeux video…


Mais où va-t-on? Où va-t-on si des scientifiques, des chercheurs bardés de diplômes commencent à nous lâcher des trucs pareils qui viennent déstabiliser notre façon d’éduquer les enfants ? C’est vrai quoi… Moi, mon fils, je n’ai pas envie qu’il joue avec des jeux video d’action trop violents. Bon là pour l’instant, il est dans une phase de jeux video de stratégie où effectivement des armées de romains se font dégommer par Attila le roi des Huns, où des fantassins rouges se font zigouiller par des chevaliers bleus… Mais bon, c’est vu de très haut et la violence n’est pas très visible… Même si mon sacripant de fils est allé chercher un code sur internet qui lui permet de faire intervenir un bébé juché sur un tricycle équipé d’une arme lourde qui a le chic pour vous régler un conflit international en deux coups de cuiller à petit pot. Allez passons… Par contre les jeux où vous êtes dans la peau ignoble d’un tueur fou ou d’un sniper. Pas question. C’est pas bien. C’est néfaste. C’est mauvais. Cela vous bousille les neurones. Cela nuit gravement au cerveau. Enfin, c’est du moins ce que je croyais avant ce matin… Avant que je ne lise l’étude réalisée par le laboratoire de Daphné Blavier… Parce que là, Daphnée… Elle a mené une enquête qui l’amène à conclure que tirer à tout berzingue dans le cadre d’un jeu video d’action améliorent la vision de 20%... Pour cela, Daphné a recruté des étudiants sur le campus qui jouaient peu ou jamais aux jeux video. Il paraît que cela a été l’aspect le plus difficile de l’enquête… Ensuite les volontaires ont été séparés en deux groupes. Les uns devaient jouer une heure par jour à un jeu d’action appelé « Unreal Tournament », les autres devaient se planter devant le bon vieux Tetris. Vous voyez ? Ces formes colorées que vous téléguidez et qui s’empilent sur votre petit écran. Dans le même temps, on mesurait l’évolution des performances visuelles des deux groupes. Eh bien les conclusions étaient claires… Alors que ceux qui jouaient à Tetris n’affichaient aucune amélioration au niveau de l’acuité visuelle, ceux qui passaient leur temps à éreinter leurs adversaires à coup de fusilbio, de minigun, de lance-missiles nucléaires et autres joyeux éventreurs voyaient leur vision s’améliorer de 20%. Ils étaient plus à même de distinguer des formes noyées dans un magma de couleurs, ce genre de test classique qu’on subit chez l’oculiste. Ce ne sont pas tellement les yeux qui seraient stimulés par les jeux video d’action, mais bien le cerveau qui serait plus à même d’analyser rapidement les images après avoir été entraîné à identifier asap les scènes les plus complexes… Voilà donc aujourd’hui, des jeux violents qui auraient un impact positif sur le fonctionnement de l’être humain. Mais c’est horrible… Dans ces conditions, comment voulez vous encore prôner les bienfaits de la poésie médiévale et de la pleine conscience bouddhiste ? Si ça continue, on va nous prouver « A+B » que se bagarrer dans la cour de récré développe l’esprit d’analyse et que brosser les cours stimule la bosse des maths… Non, non… Faut arrêter…